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Les News de l'USAM
20 janvier 2010

La France à l'Euro: Ca commence mal !

france_handball

Le nul concédé contre la Hongrie (29-29) pour le premier match de l'Euro est une déception, évidemment. Mais il peut avoir le mérite de transcender encore plus l'équipe de France, en rajoutant une difficulté supplémentaire et motivante sur son chemin vers un triplé historique.

Wiener Neustadt, envoyé spécial - A moitié plein ou à moitié vide ? Un point de gagné ou un point de perdu ? La France n'a certes pas gagné pour son entrée dans l'Euro. Mais le point du nul, arraché à la Hongrie après une folle remontée dans les dernières minutes de ce premier match, n'est peut-être pas une mauvaise affaire au vu du traquenard dans lesquels les Bleus sont tombés contre les Magyars.

Car c'était du frontal, et d'entrée. Les Hongrois le savaient, la recette pour espérer faire douter les Bleus, c'était de jouer le combat physique et d'enflammer le match. Un scénario qu'ils ont appliqué à la lettre avec un engagement maximal et une intensité dans la durée qui a surpris les Français, les obligeant à réviser les devis.

Et à faire appel au meilleur des artisans pour ce genre de travaux : Nikola Karabatic. Un Karabatic qui va aller au contact et libérer des espaces. Un Karabatic qui va payer de sa personne, se retrouvant cravaté, séché, au sol à plusieurs reprises. Et un Karabatic buteur, pour le même tarif (5/8 en première période). Son habituel complice Guigou dans un jour sans, c'est Narcisse qui l'épaule et permet d'atteindre la mi-temps à égalité.

A la reprise, Ostertag amène sa vivacité sur l'aile gauche, et Sorhaindo vient apporter aux côtés de Dinart un peu plus d'épaisseur à une défense française trop loin de ses standards habituels et intraitables (16 buts encaissés en première mi-temps).

Mais alors que les Bleus semblaient avoir repris le contrôle de la partie (21-19, 38e), ils se remettaient en danger dans la foulée par la faute d'une impressionnante collection de gestes de fébrilité : contre timide qui se finit en but contre son camp, dribble sur le pied, raté inratable en contre-attaque. Et les Hongrois, opportunistes et réalistes recollaient rapidement et passaient même devant (23-22, 44e).

Dès lors, ceux que l'on disait incapables de s'accrocher, de tenir la distance, vont serrer les rangs. Et croire à leur étoile. Eux qui se sont si souvent échoués au pied des podiums internationaux tiennent le scalp de la grande France dans leur poing serré. Et ont bien l'intention de ne pas desserrer la prise.

De serrer un peu plus, même. A l'entame du dernier quart d'heure, la Hongrie accélérait encore devant une équipe de France médusée, paraissant parfois désarmée. Et prenait cette fois franchement le large. Quatre buts de retard et six minutes pour les refaire... c'était l'heure d'Abalo. Car la liane n'est pas qu'un showman, c'est aussi un véritable joueur de moneytime, mental solide et culot de gamin. Abalo par deux fois, donc. Dans son style. Et surtout Fernandez en position d'ailier gauche qui invente un geste entre la volée haute de revers et le lob, le tout à l'aveugle et en déséquilibre. 28-29 et trois minutes à jouer. Gagner, ça va être difficile. Mais limiter la casse...

D'autant que la défense tient de nouveau. Que les Hongrois bafouillent. Que Karabatic envoie son bras pour revenir à 29-29. Et que Guigou part en contre-attaque, quelques secondes avant la sirène... Faute, coup franc. Mais le mur hongrois, six gaillards compacts, sera trop haut pour Fernandez. Et les Bleus partagent les points.

Mercredi, face à une République Tchèque qui a rapidement abdiqué devant l'Espagne (37-25), l'heure sera au réalisme froid. D'entrée cette fois. Avec le nul contre la Hongrie, la route des Bleus vers le triplé Jeux-Mondiaux-Euro s'est un peu élevée, d'un coup. Mais le panorama qui leur est promis en haut du col est toujours aussi unique.

HandZone.net

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